Korydwenn

aurait eu un an le 7 novembre.

Tant de chagrin, tant de tristesse, tant de colère

que l'on est forcé de cacher au plus profond de soi.

Parce que l'on doit etre fort...


Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;
Eglise où l'esprit voit le Dieu qu'il rêve ailleurs ;
Mouches qui murmurez d'ineffables paroles
À l'oreille du pâtre assoupi dans les fleurs ;

Vents, flots, hymne orageux, choeur sans fin, voix sans nombre ;
Bois qui faites songer le passant sérieux ;
Fruits qui tombez de l'arbre impénétrable et sombre,
Etoiles qui tombez du ciel mystérieux ;

Oiseaux aux cris joyeux, vague aux plaintes profondes ;
Froid lézard des vieux murs dans les pierres tapi ;
Plaines qui répandez vos souffles sur les ondes ;
Mer où la perle éclôt, terre où germe l'épi ;

Nature d'où tout sort, nature où tout retombe,
Feuilles, nids, doux rameaux que l'air n'ose effleurer,
Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ;
Laissez l'enfant dormir et la mère pleurer


Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;
Eglise où l'esprit voit le Dieu qu'il rêve ailleurs ;
Mouches qui murmurez d'ineffables paroles
À l'oreille du pâtre assoupi dans les fleurs ;


Vents, flots, hymne orageux, choeur sans fin, voix sans nombre ;
Bois qui faites songer le passant sérieux ;
Fruits qui tombez de l'arbre impénétrable et sombre,
Etoiles qui tombez du ciel mystérieux ;

Oiseaux aux cris joyeux, vague aux plaintes profondes ;
Froid lézard des vieux murs d
ans les pierres tapi ;
Plaines qui répandez vos souffles sur les ondes ;
Mer où la perle éclôt, terre où germe l'épi ;

Nature d'où tout sort, nature où tout retombe,
Feuilles, nids, doux rameaux que l'air n'ose effleurer,
Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ;
Laissez l'enfant dormir et la mère pleurer


Pourquoi donc s'en est-il allé, le doux amour ?
Ils viennent un moment nous faire un peu de jour,
Puis partent. Ces enfants, que nous croyons les nôtres,
Sont à quelqu'un qui n'est pas nous. Mais les deux autres,
Tu ne les vois donc pas, vieillard ? Oui, je les vois,
Tous les deux. Ils sont deux, ils pourraient être trois.
Voici l'heure d'aller se promener dans l'ombre
Des grands bois, pleins d'oiseaux dont Dieu seul sait le nombre
Et qui s'envoleront aussi dans l'inconnu.

Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne
Rejoins le ciel et l'éther
Laisse-nous laisse la terre
Quitte ton manteau de misère
Change d'univers

Vole vole petite sœur
Vole mon ange, ma douleur
Quitte ton corps et nous laisse
Qu'enfin ta souffrance cesse
Va rejoindre l'autre rive
Celle des fleurs et des rires
Celle que tu voulais tant
Ta vie d'enfant

Vole vole mon amour
Puisque le nôtre est trop lourd
Puisque rien ne nous soulage
Vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe
Pour t'envoler

Vole, vole petite flamme
Vole mon ange, mon âme
Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière

Roses et papillons, la tombe nous rassemble
Tôt ou tard.
Pourquoi l'attendre, dis ? Veux-tu pas vivre ensemble
Quelque part ?
Quelque part dans les airs, si c'est là que se berce
Ton essor !
Aux champs, si c'est aux champs que ton calice verse
Son trésor !
Où tu voudras ! qu'importe ! oui, que tu sois haleine
Ou couleur,
Papillon rayonnant, corolle à demi pleine,
Aile ou fleur !
Vivre ensemble, d'abord ! c'est le bien nécessaire
Et réel !
Après on peut choisir au hasard, ou la terre
Ou le ciel !

Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure.
Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit.
Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit.
Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.

Je vous prêterai pour un peu de temps

Un de mes enfants, dit Dieu,

Pour que vous l'aimiez tant qu'il vivra

Et le pleuriez quand il sera mort.

Ce sera peut être six ou sept semaines,

Ou trente ans ou trois ans,

Le voulez vous jusqu'à ce que je le reprenne,

Pour prendre soin de lui à ma place?

Il apportera son charme pour vous égayer,

Et même si son séjour est bref

Vous aurez de doux souvenirs de lui

Pour vous consoler dans votre peine.

Je ne peux vous promettre qu'il restera,

Puisque tout sur terre est passager,

Mais il y a des leçons qui s'y enseignent

Et je veux que mon enfant les apprenne.

Et là, sur la terre avec vous,

je prête cette enfant qui est le mien

Pour bien des âmes qu'il touchera

Avec les leçons que j'envoie.

J'ai regardé ce vaste monde,

En cherchant des âmes fidèles,

Et dans la foule qui encombre le chemin de la vie,

Je vous ai choisis.

A présent, voulez-vous lui donner votre amour

Sans penser que ce soit labeur inutile?

Et sans me détester quand j'appellerai

Pour vous le reprendre.

Je vous imagine me disant:

"Seigneur, ta volonté soit faite!

Pour toute la joie que cet enfant nous a donnée

Nous acceptons les risques du destin

Mais tu es venu le rechercher

Bien plus tôt que nous le pensions.

Seigneur,pardonne à nos larmes

Et aide-nous à comprendre."

 

 

 

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